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Le Maréchal de Belle-Isle: l’art de diriger est un art d’aimer


Au XVIIIème siècle, voici ce qu’écrivait le Maréchal de Belle-Isle à son fils devenu colonel et qui allait commander un régiment.

Sa recommandation, d’une étonnante modernité, s’adresse au militaire comme au civil; car, au lieu du mot très ambigu de « bienveillance » comme mode de management, le Maréchal lui préfère le mot « amour », infiniment plus authentique, plus vaste et plus fort. L’amour de ce que l’on fait, de celles et ceux que l’on sert, de la cause supérieure que l’on défend.

Je ne vous dirai point: cherchez à mériter l’estime du corps que vous allez commander; cette maxime est trop triviale; mais je vous dirai: cherchez à en mériter l’amour. Tout colonel qui s’est concilié ce sentiment précieux obtient avec facilité les choses même les plus difficiles, tandis que celui qui ne l’a point acquis, n’obtient qu’avec de grandes difficultés les choses même les plus aisées.